Olivia, jeune femme moderne et tout à fait normale, se trouve un soir confrontée à une panne d’électricité. Ce qui n’était qu’une gêne mineure dans une soirée morose va rapidement s’avérer être un problème bien plus grave qu’elle ne le pensait. La panne dure et elle va devoir s’acclimater à de nouvelles conditions de vie plus rudes. Dans un univers où tout ce qui lui est familier est devenu inutile, il lui faudra affronter un monde qui a changé et dans lequel l’autre est devenu une menace. Avec l’aide d’un petit groupe réuni au gré du hasard, elle va tenter de s’en sortir en espérant un retour à la normale. Son caractère et son courage suffiront-ils pour faire face à des dangers auxquels elle n’est pas préparée ? Suivez Olivia et ses amis dans un périple palpitant qui vous fera reconsidérer votre quotidien.
Mon avis :
J'ai
découvert ce roman grâce au groupe fb « Auteurs cherchent
avis, chronique ou bêta-lecture ». La présentation du livre
m'a interpellée, l'auteur me l'a donc envoyé en SP.
Et
quelle surprise ! Un grand coup de cœur pour ce roman autoédité qui mérite d'être remarqué par un éditeur !
Comment
le qualifier ? Roman d'anticipation...guide pratique de survie
en milieu hostile...ou encore roman initiatique à la recherche d'un
nouveau départ...Un peu de tout ça !
Car
ici pas d'apocalypse comme on l'entend habituellement, pas de
météorites, de tsunami, de zombies ou d'extraterrestres...Non c'est
beaucoup plus simple et terriblement réaliste : plus
d'électricité !
Si
vous ne vous êtes jamais posé la question de savoir ce que vous
pourriez encore faire sans électricité, ce livre vous l'indiquera,
et vous inquiétera probablement.
L'auteur
installe un climat pesant et angoissant : quand l'électricité
va-t-elle revenir ? Que font les autorités ? Comment se
préparer à manger ? Plus de téléphone, de télé, de
radio... Comme l'héroïne Olivia, on se sent aussitôt coupé du
monde, isolé.
Heureusement,
ces sensations sont rapidement contrebalancées par la solidarité et
l'entraide qui se mettent en place avec ses voisins.
Mais
après les premiers jours d'interrogations suite à cette subite
panne d'électricité, l'attente d'un retour rapide qui n'arrivera
jamais, il faut continuer à vivre et s'organiser sur du plus long
terme. Comment se nourrir, se déplacer, se chauffer sans
électricité ? Le petit groupe de voisins augmente, chacun
trouve sa place et tient un rôle important.
Olivia
est une jeune femme courageuse et déterminée, têtue, qui a
toujours des solutions et des plans à proposer, c'est une meneuse,
elle est combative. Tous ses nouveaux amis ont des qualités aussi
exceptionnelles, chacun à sa façon. Tous les personnages sont très
attachants, sauf un (il en faut au moins toujours un ;) ). On voit
les différents liens se créer au fil du récit, des liens forts
d'amitié, mais aussi d'amour, un peu d'air frais dans ce monde de
dangers et de brutes !
La
banlieue parisienne et les villes en général deviennent très vite
des ghettos où règnent la loi du plus fort, l'horreur et la
barbarie. On se rend compte que l'homme peut très vite basculer du
côté obscur et oublier toute son humanité quand il s'agit d'une
question de survie et de prise de pouvoir. L'auteur donne une vision
très réaliste du déclin d'une partie de l'humanité.
Le
roman est une succession de problèmes à résoudre, de risques à
prendre, les rebondissements sont constants, les pages se tournent
vite, on veut savoir comment ils vont s'en sortir.
Les
émotions sont retranscrites de façon très réaliste, on vit et on
souffre avec les personnages, ce qui en fait un roman très vivant,
prenant, difficile à lâcher. Beaucoup de larmes, d'inquiétudes,
mais aussi des petites et grandes joies ! La plume de l'auteur,
très fluide et agréable, contribue à ce ressenti si vibrant et
juste des émotions.
Merci
encore à Lara Elric pour cette découverte ! Un coup de cœur
pour ce roman qui révèle les réactions et les actes des êtres
humains dans l'adversité et qui montre comment l'humanité peut
survivre grâce à l'entraide, à la solidarité, à l'amitié et à
l'amour.
Extraits :
« Peut-être
que cette panne était une opportunité qui permettrait aux gens de
retrouver quelque chose de perdu, noyé dans l’obsession de la
satisfaction immédiate de tous leurs désirs. »
« Il
n’y avait plus de travail, mais plus de loisirs non plus, puisque
ceux-ci dépendaient de l’électricité. C’était probablement
l’une des raisons de leur agressivité et de leur violence : ils
ignoraient quoi faire d’eux-mêmes et c’était effrayant. »
« Chacun
vivait pour lui-même et pour les siens sans se rendre compte que
c’était vide de sens dans les circonstances actuelles. La coupure
n’avait fait que renforcer un état de fait déjà existant. Olivia
eut soudain envie de pleurer devant ce que l’humanité était
devenue. »
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