Présentation :
Découvrez les aventures troublantes de Ségolène Hertain, riche bourgeoise, recevant son initiation au plaisir, dans les alcôves de la Belle Époque, par son amie Amarande de Bréval, et les rebondissements inattendus de cet apprentissage.
Mon avis :
J’ai pu découvrir ce roman par l’intermédiaire du groupe facebook « Auteurs cherchent avis, chronique ou bêta-lecture» et je remercie son auteur Anna Kriakovna pour ce service presse !
Un roman érotique mais aussi historique puisqu’il se passe à la Belle Epoque, voilà qui nous
change un peu de l’ordinaire, ça fait du bien !
Le style est adapté au contexte, on pourrait croire l’histoire
écrite par un contemporain de l’époque, pas de vulgarité, une plume fluide et
agréable.
Ce roman met en scène 2 personnages principaux, 2
femmes de la grande bourgeoisie, autour desquelles gravitent des amies, des
cousines, mais aussi des ouvrières ou des prostituées.
C’est à travers cette galerie de différents
portraits de femmes que nous pouvons découvrir les mœurs et les distractions
coquines de la Belle Epoque, mais aussi la condition féminine.
Ségolène Hertain est une de ces femmes, sérieuse,
puritaine, réservée, qui s’interdit tout plaisir. Sa meilleure amie Amarande de
Bréval, beaucoup plus libérée, va lui faire découvrir des plaisirs
insoupçonnés, tout en restant fidèle à son mari. Des récits de découverte de la
sexualité à la masturbation en passant par les sextoys de l’époque, des
relations lesbiennes à l’exhibitionnisme, elle testera tout, en y prenant de
plus en plus de plaisir et d’assurance, jusqu’à elle-même mener le jeu et
entraîner son amie. Chaque chapitre illustre ce crescendo de désirs et de
plaisirs qui se termine en apothéose. Les dernières phrases de l'épilogue sont
sans aucun doute les plus drôles et soulignent l’ironie de l’histoire…
Les différences entre ces femmes n’existent que par
leur statut social ou leur mariage. Une fois nues, elles sont toutes identiques,
et on perçoit cette égalité à travers leur sexualité, dans un monde dominé par
le plaisir masculin. Le fait d’avoir des maîtresses était bien entendu tout à
fait normal et naturel pour les hommes mariés, et accepté par leurs femmes.
Mais elles, s’interdisaient toute relation extra-conjugale, et même tout
plaisir. Et là on assiste à cette libération des femmes, qui reste cachée
malgré tout, mais qui est bien présente. Dès qu’une femme était célibataire,
voulait voyager ou être artiste, dès qu’elle avait d’autres aspirations que le
mariage ou les enfants, c’était une femme perdue, critiquée, mise au ban de la
société. Malgré cela, quelques femmes décrites ici ont mené la vie qu’elles
voulaient, ont fait des sacrifices parfois mais gagnent leur vie en étant libres.
Si vous voulez découvrir les objets érotiques de la
Belle Epoque, savoir ce qu’était le cabinet chinois, je vous invite à lire ce
roman qui vous dépaysera et vous entraînera dans les couloirs secrets d’une
époque pas si lointaine où le sexe restait caché derrière les rideaux mais dominait
les esprits…
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