Résumé :
Lui, Dexter, issu d'un milieu aisé, séduisant, sûr de lui, insouciant.
Elle, Emma, d'origine modeste, charmante qui s'ignore, bourrée de complexes, de principes et de convictions.
Nous sommes le 15 juillet 1988. Margaret Thatcher est au pouvoir, la new wave bat son plein, Dexter et Emma viennent de passer une nuit ensemble. Ces deux-là ne le savent pas encore mais ils ont vécu un coup de foudre.
D'année en année, Dexter et Emma vont se chercher, se perdre, s'aimer, se détester, se séparer, et finir par comprendre qu'ils ne sont jamais aussi heureux que lorsqu'ils sont ensemble.
Nous sommes le 15 juillet 2004. Tony Blair est Premier ministre, Robbie Williams cartonne et la vie, la vie qui va, réserve encore bien des surprises...
Mon avis :
J'avais lu tellement de critiques élogieuses de ce livre que je l'ai emprunté à la médiathèque et en fait, je ne m'attendais pas vraiment à ça, je suis plutôt déçue !
Pathétique et déprimant sont les mots qui me sont venus à l'esprit le plus souvent au cours de ma lecture.
Le résumé en raconte déjà beaucoup, presque trop.
Emma et Dexter passent une nuit ensemble à la fin de leurs études, en 1988, ils n'ont pas grand chose en commun, et pourtant ils ne vont jamais se perdre de vue pendant des années, et ces meilleurs amis vont devenir plus...
J'ai eu l'impression d'un « Quand Harry rencontre Sally » en plus glauque.
La construction du roman est plutôt bien vue : ils se rencontrent un 15 juillet, et à partir de là, on a un chapitre par an, qui nous décrit tous les 15 juillet de leurs vies respectives.
Tous les détails de la jeunesse dorée de Dex (alcool, drogue, filles, célébrité...) m'ont franchement tapé sur le système ; ça va un moment, mais là c'est vraiment long ! Ce mec est insupportable ! Et pathétique !
Emma pourrait être plus touchante si elle était plus vraie et spontanée, mais ce n'est pas le cas ! Elle joue sans arrêt le rôle de la bonne copine (ou bonne poire au choix) qui est toujours là quand Dex ne va pas bien, la roue de secours, et ça c'est très énervant !
Quelques passages drôles quand même quand elle aborde la trentaine, à la Bridget Jones !
Et quand enfin leur relation prend la tournure qu'on attendait, boum, le choc !!! C'est trop demander une fin qui finit bien ???
En fait c'est un livre sur la perte : occasions et actes manqués, illusions perdues, jeunesse perdue, amours perdues...
Pour se conformer à la société qui nous enferme, il faut laisser ses rêves et ses idéaux de jeunesse à ce temps révolu, entrer dans le moule et s'en satisfaire...Terrifiant mais tellement vrai !
Je suis donc mitigée sur ce livre, on rit quelquefois avec les héros, on pleure, mais j'ai passé la plupart du temps à être juste mal à l'aise et à me dire « mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez eux ?? »
Citation :
« L'existence qu'Emma menait aujourd'hui lui convenait parfaitement. Parce que, se répétait-elle, c'était la vraie vie. Elle était moins curieuse, moins véhémente qu'autrefois, certes – mais n'était-ce pas normal ? Ne serait-ce pas inconvenant d'entretenir, à trente-huit ans, des relations amicales ou amoureuses avec l'ardeur et l'intensité d'une jeune fille de vingt-deux ans ? D'écrire des poèmes, de pleurer en écoutant des chansons à la radio ? De s'entasser à deux ou trois dans des photomatons, de passer une journée entière à enregistrer une compilation sur une cassette audio, de partager le lit de quelqu'un uniquement pour lui tenir compagnie ?
Il y avait belle lurette qu'Emma ne s'attendait plus à ce qu'un livre, un film ou une chanson modifie le cours de sa vie : ç'aurait été parfaitement ridicule. En fait, tout s'était nivelé, aplani.
Elle menait une existence confortable, satisfaisante et rassurante. Finies les crises de nerfs et les crises de larmes d'autrefois. »
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